Le logement contre services n’est pas forcément la solution idéale pour se loger gratuitement

 

Pour les personnes dans le besoin ou les étudiants un peu ric-rac, le logement contre services peut, à première vue, sembler être une bonne idée. Le principe est simple : en échange d’une chambre, vous devez rendre quelques services au logeur en effectuant des tâches ménagères quotidiennes telles que les courses, le ménage, du babysitting, … Pourtant, si vous vous décidez à franchir le cap, mieux vaut être vigilant. En effet, les annonces souvent peu scrupuleuses qui fleurissent sur les sites Internet ont de quoi donner des sueurs froides.

 

Profitant des personnes dans le besoin, certains logeurs n’hésitent pas à faire des propositions ambiguës, voire carrément déplacées. Je vis seul dans mon logement 1 séjour, 1 chambre et souhaiterais partager avec salarié, pas moins de 40 ans, ouvert d’esprit, contre ménage, peut-on notamment trouver sur le site Vivastreet. Étrange idée que de préciser ouvert d’esprit pour une offre de logement, non ? Beaucoup moins subtiles, certains annonceurs n’hésitent pas à dire franchement ce qu’ils recherchent : des services en nature. Sur le site G-trouve.fr, on peut notamment trouver ce genre d’annonce ; j’ai 51 ans, black. Je cherche héberger étudiante contre service intime. Cette fois-ci, pas de place au doute.

 

Si malgré tout, vous voulez tenter l’expérience du logement contre service, évitez au moins certains sites tels que Vivastreet, Wannonce ou encore G-trouve où la moitié des offres sont suspectes, pour ne pas dire carrément louches. Et surtout, ne vous engagez pas à la légère. Si vous trouvez le logeur un peu bizarre lors de la visite de l’appartement, mieux vaut ne pas tenter l’aventure. Rappelez-vous que d’autres solutions existent pour se loger gratuitement quand on est étudiant

 

Par ailleurs, l’autre grand risque du logement contre service est de se retrouver à fournir du travail non déclaré, ce qui est interdit par la loi. Alors pour éviter ce genre de situation, exigez la rédaction d’un contrat de location meublée (si les services rendus sont d’une valeur inférieure ou égale au montant du loyer qui serait exigé pour une location de ce type) ou un contrat de travail (si la valeur des services est supérieure au montant du loyer). Avec ce système, si du jour au lendemain, le logeur en a marre de vous, il ne pourra pas vous mettre à la porte aussi facilement. 

 

Voici ce que doivent impérativement contenir ces contrats 

 

La date de début et de fin de l’échange de services contre logement

 

La nature des services exigés

 

Le planning et le nombre d’heures que vous effectuerez par semaine

 

La désignation de la pièce mise à votre disposition

 

Les règles de vie du logement

 

La répartition des charges

 

Voilà qui devrait déjà dissuader le logeur de vous faire des avances ou de vous exploiter.